A jouer à garer ma moto devant chez moi, j’ai commis une faute grave : la laisser sans surveillance.
Chaque moto vietnamienne doit être surveillée, ce qui implique un système de ticket à l’entrée de chaque parking permettant de contrôler la restitution du véhicule. Ce système de Giu Xe (=garage) avec des tarifs vers les 3 000 dongs (~12 centimes €) rémunère énormément de petits emplois. Décomposons le système qualité garage Vietnam, ou le taylorisme communiste :
Une première personne note 2 fois la plaque d’immatriculation sur le petit coupon que je perds tout le temps. Une seconde personne découpe le coupon puis en agrafe la moitié sur la bécane, et donne l’autre au conducteur. Enfin une troisième prend l’argent (quand il n’y a pas une quatrième qui te rend la monnaie). S’ajoute à cela le gestionnaire des casques, les gestionnaires de vérification de billet à la sortie…
Bref.
Je me retrouve piéton et cycliste dans Ho Chi Minh. Je décide d’aller porter plainte à
Après consultation de mon entourage, il y a une chance de revoir ma moto. Disons 30% de chance. Mais… il faut payer. Ainsi j’ai rédigé l’annonce susdite, telle une disparition de chat, que je vais aller distribuer ce soir autour de chez moi, en espérant entendre des miaulements mafieux prochainement.
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